Présentation générale des danses
DANSES À DEUX TEMPS
La marche
D’origine très ancienne, cette musique était destinée à régler le
pas des troupes, d’un cortège, d’une procession...
Elle fut essentiellement d’usage militaire.
Chacun de ses temps sont énergiquement marqués par la musique.
Quand, dans un bal, on veut faire danser ceux qui s’y refusent d’ordinaire, on
programme une marche : qui pourrait prétexter ne pas savoir marcher ?
Suivant le rythme, les danseurs marchent en oscillant légèrement des épaules,
mais sans se dandiner : ils doivent rester dignes, selon la tradition militaire.
Pour le reste, à vous de trouver « la meilleure façon de marcher », comme
l’ironisait Claude Miller dans son film.
Le slow
Dans les années 1920, aux États-Unis, certains danseurs,
essoufflés par toutes les « jazz-dances » trépidantes qui faisaient fureur dans
les bals, s’emparèrent de blues plus lents sur lesquels ils pratiquèrent un pas
très inspiré du fox-trot, mais ralenti.
Ce fut le slow-fox. Aujourd’hui, un peu surannée, cette danse a laissé place à
un pas encore plus simplifié et ralenti, allant parfois jusqu’à un simple
balancement du corps.
Les slows se dansent sur des chansons sentimentales et sont le moment d’inviter
celui ou celle qui fait frémir votre coeur ou enflamme vos sens. Les amoureux se
tiennent étroitement enlacés, s’abandonnant au plaisir d’être l’un avec l’autre.
Le paso-doble (Voir notre présentation détaillée)
Cette danse espagnole trouve ses origines dans les marches
militaires (XVIIIe siècle) et tire ses postures de l’univers de la corrida (XIXe
siècle).
Sa musique, aux forts accents hispaniques, s’apparente au flamenco.
Son rythme est d’ailleurs fréquemment marqué par les castagnettes.
C’est une danse martiale où le guideur mime un torero esquivant les assauts d’un
taureau imaginaire, usant, pour se faire, du guidé comme d’une cape.
La polka (Voir notre présentation détaillée)
Né en Bohème dans les années 1830, la polka connut un énorme
succès partout en Europe et détrôna, un moment, la valse dans le cœur des
danseurs.
C’est une danse rapide et énergique faite de courts pas chassés et,
dans certaines variantes, de petits sauts.
Sa vélocité, qui la rend spectaculaire quand elle est bien dansée, interdit aux
novices de se précipiter sur la piste sans en connaître les principes.
La samba
Quand, au XVIe siècle, des esclaves noirs d’Angola et du Congo
furent vendus au Brésil par des esclavagistes portugais, il amenèrent avec eux
leurs danses, jugées indécentes par leurs maîtres car elles mettaient en contact
les nombrils...
À la fin du XIXe siècle, quand l’esclavage fut aboli, ces danses se mélangèrent
à la habanéra et à la polka. Le nom de la danse qui en résulta, la samba, dérive
d’ailleurs des mots « zambo » et « semba » qui désignaient les enfants d’un
homme noir et d’une brésilienne.
Les sonorités de la samba sont joyeuses et invitent à la fête. Les corps se
balancent sur des pas chassés pendant que les bassins se déhanchent avec grâce.
DANSES A TROIS TEMPS
La valse (Voir notre présentation détaillée)
Née au début du XIXe siècle dans la ville de Vienne, la valse fit
scandale pour ne plus être une danse protocolaire et favoriser, par la formation
d’un couple de danse, des contacts jugés alors indécents.
Mais ses mouvements enlevés et gracieux conquirent les esprits que le romantisme
gagnait.
La valse emporte les danseurs dans un tourbillon incessant, sur eux-mêmes et
autour de la piste, qui les enivre du plaisir d’être ensemble.
La java
C’est une variante populaire de la valse à la mode en France dans
les années 1920.
Il faut imaginer une guinguette surpeuplée où les danseurs marchent sur place en
se dandinant légèrement quand ils sont fatigués de tourner ou quand ils n’en
n’ont pas la place.
Ils pouvaient ainsi échanger quelques mots avec des camarades aperçus au
comptoir.
Et la java tire probablement son nom d’une déformation de l’expression
« ça va ? ».
Les postures sont plus canailles que celles, guindées, des danses de salon : la
cavalière pose ses mains sur les épaules de son cavalier, ou les noue autour de
son cou, celui-ci n’hésite pas à la saisir aux hanches.
DANSES À QUATRE TEMPS
Le tango (Voir notre présentation détaillée)
Cette danse est née dans les faubourgs de Buenos Aires à la fin du
XIXe siècle.
Les hommes, alors plus nombreux que les femmes, y dansaient ensemble ou
invitaient les prostituées.
Avec ces dernières, les corps se mirent à flirter ostensiblement conférant au
tango son caractère enflammé. Violent aussi : les hommes voulant dominer, les femmes jouant de leur désir.
Chaque tango raconte l’histoire d’une passion où les volontés s’affrontent.
Ses mouvements sont nerveux, mais toujours étudiés pour être hautement
esthétiques.
Le cha-cha-cha (Voir notre présentation détaillée)
À La Havane, dans les années 1940, le cha-cha-cha naît de la
rencontre des traditionnelles danses latino-américaines et la country importé
par les touristes américains.
C’est une danse gaie et insouciante.
Amicale même puisque les corps, distants, ne flirtent pas.
La base du cha-cha-cha est un pas chassé auquel s’ajoute deux pas lents sur
lesquels on peut placer de nombreuses figures.
Cette danse ludique s’apprend aisément.
Le rock and roll
Aux États-Unis, dans les années 1950, la « jeunesse rebelle » se
retrouva dans une musique trépidante inspirée du rhythm and blues et jouée par
des guitares électriques.
Elle invitait les jeunes danseurs à des mouvements audacieux et suggestifs (rock
and roll signifiant : se balancer et rouler) qui scandalisèrent leurs parents.
Lassés d’un ordre moral asphyxiant, les jeunes firent du rock and roll le
symbole de leur liberté.
Dans les boîtes de nuit on en danse une version simple à quatre temps (le rock
« mayonnaise ») tandis que dans les salons on en pratique une version stylisée à
six temps (comptant deux pas chassés pour préserver la mesure).
Le madison (Voir notre présentation détaillée)
Pratiquée en ligne et en groupe, cette danse connut un vif succès
aux États-Unis dans les années 1960.
Les 16 pas qui en composent l’unité se répètent inlassablement et sont
totalement imposés.
Aussi, le madison est-il très simple à apprendre.
Un madison donne à voir des danseurs qui effectuent simultanément les mêmes
mouvements et forment un carré qui se déplace régulièrement sans jamais perdre
sa forme.
Le quickstep
En Europe comme aux États-Unis, le passage au XXe siècle
s’accompagna de profonds bouleversements.
La musique n’y échappa pas : ce fut l’avènement du ragtime et du jazz. Les
danses évoluèrent et s’adaptèrent aux rythmes syncopés : ce fut le temps du
boston, du one-step et du fox-trot.
Nombreuses en furent les variantes dont le quickstep qui fit sensation par sa
prestance. Il se compose de marches et de pas chassés qui donnent au cavalier et
à la cavalière des rôles symétriques, annonçant l’émancipation que commençaient
à revendiquer les femmes.
C’est une danse gaie et entraînante dont les déplacements sont fluides et
élégants.
Le charleston
Le charleston est une des nombreuses « jazz-dances » qui faisaient
rage aux États-Unis dans les années 1920, âge d’or du jazz.
Elle vit le jour dans la ville de Charleston, en Caroline du sud, sous les pieds
d’arrimeurs noirs, descendants d’esclaves. Alors meneuse de la « Revue Nègre »,
Joséphine Baker en fut l’ambassadrice et l’importa en Europe dès 1925.
C’est une danse entraînante et ludique où les pas sont fortement marqués.
Les danseurs balancent les bras en rythmes, pendant que les pieds font
alternativement des demi-cercles sur le sol, entre autre figures. Il se danse
seul (à l’origine les danseurs formaient un cercle) ou à deux.
La salsa
La salsa est née, dans les années 1950, de la rencontre du jazz et
des rythmes des Caraïbes.
Le mot salsa, qui signifie littéralement « sauce », évoque ce mélange des
genres.
La salsa se danse sur un rythme vif qui autorise une grande liberté de
mouvements.
Ceux-ci doivent néanmoins prendre garde à rester en accord avec le tempo de la
danse, généralement fortement marqué par les percussions.
C’est une danse sensuelle où les corps se cherchent, s’invitent, mais ne
flirtent pas encore.
La salsa peut aussi bien se danser seul qu’en couple.