Nos plus folles chansons
Les secrets d'une programmation à double sens.
Voici donc quelques explications succinctes d’un choix, qui sans en avoir l’air a toute sa raison.
Préambule
1 – La France en Rose (Georgette
Plana)
Avouez qu’un titre pareil est une belle entrée dans
l’ambiance : personne ne nous interdira d’attribuer aux
textes un sens détourné : le rose ! Une couleur qui dispose
à la douceur, à la gaieté, c’est la couleur de l’été. Et
Georgette Plana, que nous nommons affectueusement entre nous
« mémé » est la chanteuse musette par excellence, elle a la
gouaille, son nom résonne, un tantinet ringard et populaire,
et nous on aime !
Ambiance Bastringue
Le bal c’est l’accordéon, cet instrument surnommé « la
boîte à frissons » par les accordéonistes des années 30,
époque phare du genre. C’est aussi des voix, des dégaines,
des thèmes de prédilection.
Dans notre sélection, les voix sont féminines et graves
(Mimi Bastille, Jane Chacun, Simone Réal), ou au contraire,
masculines et teintées de féminité (Jean Raphaël). On y
parle de dancings, on côtoie des voyous et des marins.
2 – Le dancing de l’univers est chantée par la voix incroyablement rocailleuse d’une copine, Mimi Bastille, familière de notre bal à ses débuts.
3 – Mon costaud de Saint Jean, par Jane Chacun, est notre version préférée de ce grand classique. Car « mon costaud » c’est tellement plus fun que « mon amant ».
4 – Le bal des voyous, nous aimerions tant y être invité ! Et cela se passe de commentaires.
5 – Le tango nous invite avec cette voix aux sonorités si désuètes. En somme une voix de folle !
6 – Pompon rouges et cols bleus, nous plonge dans l’un de nos plus beaux fantasmes, les beaux marins nonchalants qui débarquent au port après des mois passés en mer. « Dès que l’on voit venir pompons rouges et cols bleus, les filles sont à l’aise, elles aiment tant les cols bleus de la marine française… »
7 – Mon homme ne sort que la nuit, encore une belle chanson qui nous conte toute une ambiance, d’autant plus que Simone Réal était la chanteuse de l’orchestre musette qui animait le dancing Le Tango aux tous débuts des années 60. Notre bal est ainsi fait de toute une série de petites références subtiles !
8 – La foule est sans conteste une chanson mythique, avec cette version tango très peu connue nous avons toujours le plaisir de surprendre nos danseurs.
Nos idoles féminines
Quatre voix féminines exquises, qui plus que d’autres, nous parlent. Suzy Solidor, icône lesbienne, Dalida, notre super star, Rina Ketty et Lucienne Delyle, voix du passé, probablement en leur temps idoles des homos !
9 - Un air d’accordéon, résume tout ce que l’on aime dans La Boîte à Frissons.
10 - Miguel, « le chagrin d’amour ne dure pas toujours, ta belle t’a quitté, une de perdue, dix de retrouvées ». C’est Dalida qui nous incite à un peu de légèreté, nous qui aimons tant butiner de nouvelles marguerites… Et la chanson conclut : « quand on l’a compris, on est heureux, très heureux, pour la vie ! »
11 – Nicolas, Nicolas : ne cherchez pas à comprendre le choix de cette chanson. Certes on imagine que Rina Ketty était une idole homo durant les années 50, mais en fait Nicolas est un prénom qui fait chavirer le cœur de La Taulière : elle tourne autour de ce garçon depuis au moins deux ans !
12 - Dans les bras d’un gars de la marine : mais pourquoi donc sommes-nous si obsédés par ces beaux marins ?
Nos idoles masculines
Deux exemples d’une alchimie interlope que nous sommes les seuls à saisir ! Ou comment vous expliquer ce qu’est une chanson folle.
13 - Quand elle danse : imaginez simplement le plaisir que devait ressentir Dario Moreno en chantant ce pure délire.
14 - Cha cha mademoiselle : il y a un peu moins de folie chez Luis Mariano, quoique ?
Histoires d’hommes
Nul besoin d’explication de textes pour justifier la présence des ces petits bijoux qui sonnent si bien à nos oreilles.
15 - C’est beau un homme (Coccinelle)
16 - Un homme (Fernandel)
17 - Y’a tellement d’hommes (Sylvia Lopez)
18 - Mon Appolon (June Richmond)
Ambiance interlope
Il y a des chansons franchement interlopes, et d’autres plus suggestives.
19 - Nous les tantes, est extrait de « essayez donc nos pédalos », un spectacle écrit par Alain Marcel et présenté en 1979.
20 - Il vous faudrait
une femme, chante Bambi, avec une malice non
dissimulée. Elle était, avec Coccinelle, une des vedettes
transsexuelle du célèbre cabaret Le Carrousel.
21 - Rendez-vous au
Pam Pam, se moque des snobs et des folles, mais
gentiment.
22 - C’est vers elle
que tu vas, susurre la troublante voix de Mick
Micheyl. L’amour est complexe, surtout lorsqu’il n’est pas
tout à fait explicite.
23 - La douche
municipale ne doit son caractère coquin qu’à nos
oreilles obsédées !
24 - Avoir un bon copain, il n’y a rien de mieux, et comprenne qui peut !
Bonus de fin
25 - Le petit
accessoire est celui qui accompagne nos amours et
nous préserve du Sida. Il est chanté par la troupe des
Caramels fous. Le texte est de Michel Heim, qui excelle
dans le détournement des paroles de chansons.
26 - Come prima revisité par notre copain Poutou, illustre un petit jeu que nous adorons : remixer différentes versions d’une même chanson, associer des voix (Dalida, Lucienne Delyle et Jo Leemans) et mêler les langues (français, italien, néerlandais).